Découvrons une partie de la Charente Maritime - 2


Les photos peuvent être agrandies en cliquant dessus.


Saintes - Suite

L'Abbaye aux Dames

A quelques pas du centre ville, sur la rive droite de la Charente, se trouve une très belle abbaye

fondée en 1047 par ordre du comte Geoffroy Martel et de son épouse Agnès de Bourgogne.

 

Il s'agissait au départ du 1er monastère de Saintonge confié à des femmes, à des Bénédictines pour être exacte.

 

L'abbaye n'est pas totalement coupée du monde puisque, située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle,

elle accueille des hôtes de toutes conditions s'apparentant alors à un hôpital où lépreux, infirmes et souffrants,

pèlerins, orphelins... pouvaient trouver refuge.

 

Son influence sera très importante jusqu'à la Révolution qui chasse les religieuses

et transforme les lieux en prison puis en caserne (1808).

Ce n'est qu'en 1924 que la ville rachète l'église pour la restaurer.

Les autres bâtiments (bâtiments conventuels, dortoir...) seront sauvés dans les années 80.

Néanmoins, du cloître, il ne reste que les fondations.

 

Si l'abbatiale a connu d'importantes transformations au niveau du clocher, des murs et de la façade principale,

elle n'en demeure pas moins l'un des joyaux de l'architecture de Saintonge.

Sa façade romane s'organise en 3 niveaux caractéristiques largement sculptés au niveau du tympan

sur le thème du Salut.

 

L'accès aux lieux est gratuit.

 


L'Église Saint-Pallais

Jouxtant l'Abbaye aux Dames de Saintes,

l’église Saint-Pallais est construite sur l’emplacement du sanctuaire funéraire de Palladius,

l'un des évêques du diocèse de Saintes au VIe siècle.

 

L’édifice actuel, entre roman et gothique, résulte de plusieurs phases de construction, du XIIe au XVe siècle.

 

L’église conserve des parties romanes avec les parties basses des murs et quelques colonnes et chapiteaux de la nef voûtée.

La nef est suivie d’un transept sur lequel s’ouvrent deux chapelles.

 

La façade de l'église, supportée par deux contreforts, est divisée en trois registres horizontaux.

La partie inférieure accueille un portail à quatre voussures flanqué de deux arcades aveugles.

 

Le clocher latéral dont il ne subsiste que la partie inférieure, également d’époque romane,

s’élève sur le bras nord du transept.

 


L'Église Sainte-Marie

L'église Sainte-Marie fut longtemps l'église abbatiale de l'abbaye aux Dames,

important établissement monastique jusqu'à la Révolution réservé aux filles de la noblesse.

Elle est désormais une des églises paroissiales de la ville, au même titre que l'église Saint-Pallais toute proche.

 

Fondée au 11e siècle, l'abbaye Notre-Dame-et-Saint-Sauveur de Saintes, dite abbaye aux Dames,

est l'un des plus puissants monastères de la région jusqu'à sa fermeture, en 1792.

Son église a été de multiples fois transformée, notamment au 19e siècle.

Elle a été restaurée dans les années 1920, au plus proche de l'état roman connu.

 



La Cathédrale Saint-Pierre

Non loin de la Charente, se trouve la cathédrale Saint-Pierre dont l’imposant clocher massif couvert d’un dôme en plomb

domine la ville (avec celui de Saint-Eutrope).

 

Malheureusement, la cathédrale a eu une histoire plutôt mouvementée car elle fit l’objet d’environ

5 campagnes de (re)constructions suite à plusieurs aléas tels qu’incendies, effondrement, destructions, remaniements, guerre…

 

De l’édifice du 5e siècle, il ne reste rien car détruit et reconstruit au 11e puis au 12e siècle.

De cette époque subsiste la coupole romane qui couvre le croisillon sud.

Entre le 13e et le 14e siècles, le monument est doté du cloître, des sacristies,

de la salle au trésor et du logis des chanoines.

 

Sous les yeux nous avons donc, un bâtiment qui date, essentiellement, du 15e siècle reconnaissable à

son style gothique flamboyant.

Le clocher ne sera jamais terminé faute de moyens financiers…

 

Suite au passage des Protestants qui, en 1568, démolissent en partie la cathédrale, il faut attendre 1585

pour que la nef soit relevée… à l’économie.

Du coup, la voilà couverte de voutes en briques (au 18e) qui seront démontées en 1926 laissant apparaître

une belle voûte en berceau toute en bois.

 

Si l’intérieur reste simple car très dépouillé, il reste baigné par une belle lumière qui met en valeur des

proportions élégantes et des matériaux soignés.

 

La vue des toits de la cathédrale de l’extérieur donne une idée des reconstructions successives ;

La belle voute lambrissée du chœur est due à l’évêque mécène Louis de Bassompierre dont on peut admirer

le blason au sommet de la voute.

 


Les Deux Bénitiers

Les deux bénitiers qui contiennent

effectivement de l'eau bénite,

avec laquelle les Chrétiens

se signent, en entrant

dans l'Église Cathédrale...

qui n'est pas un Musée...

sont deux Coquilles d'Huitres Géantes.

 

Elles ont été rapportées du pacifique en 1888

et offertes à la Cathédrale par l'Amiral Léopol Pallu-de-la-Barrière.

 


L'Hôtel de Ville

L'actuel hôtel de ville s'inspire de l'architecture classique française.

La partie inférieure du corps de bâtiment forme une galerie surmontée d'une loggia, tandis que la travée axiale,

cantonnée de deux colonnes ioniques, est surmontée d'un fronton orné des armes de la ville.

Ce dernier est prolongé par un édicule en forme de lanternon coiffé d'un dôme en pierre.

 

Deux ailes latérales aux lignes plus austères encadrent une cour d'honneur entièrement pavée.

 


Le Logis du Gouverneur

Ce pavillon du 16e s., accolé à l'ancien hôpital, surplombe la ville ancienne. 

 

La friche de l'hôpital et son quartier font l'objet d'une étude dans le cadre d'un projet de réhabilitation urbaine. 

 

Il faut y grimper en fin de journée, quand la lumière déclinante du soleil caresse les toits de tuile et met en valeur

la pierre de Charente :

la vue sur la cité est magnifique et poétique à souhait.

 



L'Hôtel de Ville et son Parc


Le Site St Louis et son Esplanade

En 2007, l’hôpital de Saintes déménage, laissant le vaste site de Saint-Louis inoccupé en cœur de ville.

 

Très ouvert à l’Est et au Sud, le site Saint-Louis domine le centre historique en contrebas.

Il offre un vaste panorama sur la vallée de la Charente et la campagne environnante.

 


La Chapelle Saint-Louis

La chapelle Saint-Louis est une ancienne église catholique.

Construite dans la seconde moitié du XIXe siècle, elle servit longtemps de chapelle au centre-hospitalier de la ville.

 


L’amphithéâtre gallo-romain

L’amphithéâtre gallo-romain, construit en 40-50 après J.-C., est adossé au creux d’un vallon naturel.

Un parcours pédestre presque champêtre permet d’y accéder depuis la ville.

Ses dimensions grandioses reflètent la puissance de la cité au 1er siècle. 

 

Aujourd’hui, il est l’un des amphithéâtres les mieux conservés de France.

En descendant dans l’arène, il est facile d’imaginer la clameur des 15 000 spectateurs. 

Il faut se poser sur les gradins, approcher l’obscure "Porte des Morts" et ressortir de l’arène, tels les combattants victorieux,

par la lumineuse "Porte des Vivants". 

 



La Basilique Saint-Eutrope

Véritable chef d’œuvre de l’Art Roman, la Basilique Saint-Eutrope de Saintes étonne par ses deux chœurs superposés

et sa crypte, l’une des plus vastes d’Europe. 

 

Nous commençons par admirer son architecture extérieure. 

En levant la tête, nous sommes étonnés par la hauteur de son clocher gothique flamboyant,

culminant à plus de 80 mètres et dominant la capitale de la Saintonge Romane. 

 

Nous poursuivons la visite en entrant dans ce lieu chargé d’histoire invitant au recueillement et à la spiritualité. 

Commençons par l’église haute, élancée, possédant de remarquables chapiteaux historiés tels le Pèsement des âmes

ou Daniel dans la fosse aux Lions. 

Les chapiteaux romans de Saint-Eutrope sont de magnifiques pièces sculptées de la fin du XIe siècle,

véritables richesses de ce monument.

 


La Crypte Romane Saint-Eutrope

Puis, nous continuons notre chemin vers la basilique funéraire, également appelée la crypte. 

 

Cette partie est la plus ancienne de l’édifice.

 

Les dimensions de la crypte en font l‘une des plus vastes cryptes romanes d’Europe. 

Sa longueur totale est ainsi de 35 mètres de long pour une hauteur sous voûte de 5 mètres. 

Les 53 chapiteaux essentiellement ornés de compositions végétales (palmettes, acanthes, rinceaux…)

défilent sous nos yeux et nous replongent à l’époque du XIe siècle. 

 

L’Église Saint-Eutrope de Saintes est un joyau de l’art roman qui ne laisse pas insensible ses visiteurs.

C’est également une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Elle est d’ailleurs à ce titre classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1998. 

 


Refuge des pèlerins de St Jacques de Compostelle


Sablonceaux

L'Abbaye de Sablonceaux

Pour terminer notre week-end nous nous rendons à l'Abbaye de Sablonceaux

 

Blottie au cœur de la campagne saintongeaise, elle dresse fièrement son magnifique clocher au détour du chemin.

Détériorée par de multiples guerres, elle renaît chaque fois de ses ruines.

Sauvée aujourd’hui, elle a retrouvé sa vocation de centre spirituel, artistique et culturel.

Elle offre un exceptionnel éventail d’architecture du XIIème au XVIIIème siècle.

 

Visite libre tous les jours du cloître, de l’abbatiale, de la salle capitulaire et du grenier d’abondance.

 

Plusieurs styles sont représentés dans l’ensemble des bâtiments anciens,

témoignant des destructions et des reconstructions successives que le domaine a subies.

Dès le XIIe siècle, architectes et tailleurs de pierres maîtrisent parfaitement la technique de l’arc en plein-cintre,

caractéristique du style roman.

On retrouve cette technique dans les ouvertures les plus anciennes de l’abbaye.

 

Une autre caractéristique du style roman est la coupole.

Avant les guerres de Religion, l’église abbatiale possédaient deux autres coupoles et un narthex –

un espace de transition entre l’extérieur et l’intérieur.

Aujourd’hui, seules deux coupoles subsistent et l’espace qui était occupé par les deux autres coupoles

et le narthex n’a jamais été reconstruit.

 

Les destructions de la guerre de Cent Ans ont entraîné une reconstruction du chœur et

des chapelles entre les XIIIe et XIVe siècles.

Ces éléments ont été reconstruits dans le style de l’époque, le gothique :

arcs brisés, chapiteaux décorés et voûtes d’ogives rompent avec la simplicité des constructions romanes.

Le clocher, abattu par les anglais, est lui aussi reconstruit à cette époque au-dessus de la chapelle du Saint-Sacrement.

 

Les autres bâtiments témoignent, eux aussi, de l’histoire mouvementée de l’abbaye :

un grenier au grain du XIIIe siècle, un portail et un logis abbatial du XVIIIe siècle…

 


Le Noyer noir

 « Un endroit bien propice à héberger un arbre d’exception tel que le fameux noyer noir qui selon les archives aurait été planté entre 1860 et 1870

et qui selon d’autres daterait de la fin du XVIIIe siècle quand le Marquis de La Fayette l’aurait mis en terre pour célébrer l’indépendance aux Etats-Unis d’Amérique.

Donc avec un âge minimum de 140 ans, ce monument végétal trône tranquillement sur les lieux. 

Ses dimensions sont assez parlantes, 6,14 m de circonférence à

1 m du sol et une frondaison large de 35 m

(chiffres trouvés sur le web, ils semblent correspondre.) 

La hauteur peut tourner autour des 16-18 m. ».

 



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